LOCAL Anaesthetic?! LOCAL Anaesthetic?!? What is this - Eastern Europe?! I want total sensory deprivation and BACK-up drugs!!

Aujourd'hui, c'est vendredi. Les gens qui sont en week-end sont contents, ceux qui bossent demain le sont moins, jusque là, je pense être compréhensible pour une majeure partie de la population...

... bien qu'on m'annonce dans l'oreillette que Daniela Lumbroso vient d'exploser les rares neurones qui erraient encore dans son cerveau. Ce que j'aime chez Daniela Lumbroso, c'est son côté Benjamin Castaldi: tu lui enlèves son prompteur, et plus aucune phrase cohérente n'arrive à sortir de sa bouche. Sauf que Daniela Lumbroso, en plus de sa dyslexie neuronale, elle a en plus la 'Y'a que la vérité qu'est vraie quand ça compte' (comme le dit Lucette Maronnot, 76 ans, résidente de la maison de retraite 'La mort tranquille' de Villetaneuse) touch. Comme sa jeune collègue de TF1 qui se fait narratrice des reportages, Daniela est une romantique, enfin à sa manière. Dans l'émission de Waffen Bataille et Kapo Fontaine, la jeune diplômée de l'EFAP raconte que "la vie est comme une fleur qui chante au-dessus des nuages qui amènent la pluie sur les coeurs meurtris de Micheline...Tempête, orage... et puis le beau temps, à nouveau, sur cette vie qui chante... Mais soudain, c'est le drame, et la douleur qui revient hanter le triste château dans lequel est enfermée Princesse Michèle, qui se meurt pour son roi bien aimé qui rappelle, à la jeune majorette qu'elle était, qu'il fut le premier à la besogner sec..." Daniela Lumbroso, beaucoup classieuse, dit: "Et tout de suite, retrouvons notre marraine... Les Français l'adorent, et même si son nom pourrait nous faire croire qu'elle emprisonne nos coeurs, elle nous rend bien tout l'amour que vous, public, lui portez...Isabelle Boulay!!!".

Sur TF1, c'est mièvre, mielleux, pour ne pas dire carrément neuneu. Le grand syndrôme de la télé: elle parle à des gamins de 3 ans. Sur France 2, c'est tout aussi neuneu avec Daniela: métaphore filée digne de l'agenda d'un/une ado prépubère de 5ème qui fait des coeurs sur les i et qui marque des citations aux pages correspondant aux jours de vacances (du style: "Mains froides, coeurs chauds", ou "L'amour et l'amitié s'excluent l'un l'autre"; ça, d'ailleurs, c'était souvent ton rateau de l'année qui te l'écrivait pour faire genre: "Ouais, trop cool, j't'aime pas, mais je veux bien qu'on reste amis") (je me rends compte que tout ceci sent beaucoup le vécu. Je m'arrête donc ici pour les comparaisons post-touche-pipi), métaphore filée donc, et lancement hasardeux, d'ailleurs on sent bien que les mots ont du mal à arriver dans l'ordre. Genre: la vanne de lancement sur 'Boulay', elle est tellement drôle que Daniela en a les zygomatiques toutes flappies. A ce moment-là, il ne lui reste souvent que ses dents blanchies à l'acide (tellement ça brille) pour faire illusion...

Pour Comme au cinéma, j'ai toujours autant de mal à comprendre pourquoi le seul programme consacré au cinéma sur le service public est animée par la même Daniela Lumbroso. Les lancements sont du même acabit que ceux relatés plus haut, et niveau analyse-critique cinématographique, on reste dans l'agenda de Marion P., 13 ans, avec des "Un beau film d'amour, pleins de bons sentiments" en pagaille, moult "Un beau film d'action, avec un casting chic et choc, pour un vrai électrochoc" (les rimes, elle peut pas s'en empêcher, c'est plus fort qu'elle), et de trop rares "Une comédie où l'on rit beaucoup". Voilà, elle dirait "Un beau film, réalisé par un réalisteur et interprété par des comédiens qui sont des acteurs", ce serait aussi intéressant. Heureusement, dans cette émission, elle a une critique pro pour l'épauler. La vraie, celle qui parle dans le vague d'un air nonchalant tout en glissant des anecdotes persos valorisantes, du style: "La première fois que j'ai rencontré Woody Allen,..." ou "J'en discutais encore hier avec Gérard...Depardieu".

Bon allez, je laisse Daniela et continue le morbide inventaire. Je ne sais pas si vous avez vu, mais le Vatican nous a sorti un pape qui a déjà l'air mort. Gilbert 73, on dirait Jean-Paul y'a un an...Un journaliste l'a présenté comme ayant "la santé fragile"... C'est dire la forme que tient le papy... Franchement, quitte à choisir, je préfère de loin mourir comme Jésus à 33 ans, plutôt que comme Jean-Paul II a 84 (et puis j'ai toujours rêvé de porter un pagne de toute manière).

Puisqu'on parle de mort d'ailleurs, TF1 nous propose ce soir, comme tous les vendredi, un sujet plein de pudeur dans Sans aucun doute: "ma mère souffre, l'hôpital refuse de reconnaître ses torts".

En ce moment-même, sur TF1, une femme de 70 ans est allongée sur un canapé.

On apprend par la voix off qu'elle est en train de mourir.

Je me rends compte que je suis en train de regarder une femme à l'agonie.

Julien Courbet a donc bien jeté sa dignité dans un vomissoire, au cas où certains en doutaient encore.

...

Le jour où on verra le Pape mourir dans Sans aucun doute avec Daniela Lumbroso à son chevet, ça aura quand même plus de gueule la télé française...

"Turn on the TV and die!"

Le samedi après-midi est quelquefois triste. Quand le temps est pourri, que les chats forniquent dans le petit parc qui jouxte mon appartement (on dirait du Pascal Sevran, j'en ai la larme à l'oeil), en bref: que ça rouille sec à la maison, l'irrésistible envie de loquer devant la tivi se fait vite sentir. Le problème, c'est que les week-ends télévisuels sont souvent de grands moments de solitude, que ce soit devant "Reportages", la sympathique émission de TF1, consacrée, selon les semaines, au trafic d'enfants en Asie du Sud-Est (avec le côté faux-cul que l'émission peut avoir en nous disant: "Regardez comme c'est triste, tous ces enfants malheureux, c'est ignoble!...mais on vous les montre quand même, faut bien appâter vos cerveaux, eux-aussi en week-end") ou à la chirurgie esthétique au Brésil, histoire de montrer, dans l'ordre: du cul, des seins, et du cul.  Si Reportages ne s'avère finalement pas tentant, on peut toujours comater devant les sémillantes émissions de Bricolage de France 3 Auvergne, avec Laurent Petitguillaume. Ce qui permet d'ailleurs de se rendre compte que non, Laurent Petitguillaume n'est pas décédé. C'est vraiment une émission géniale, on apprend à faire une bibliothèque avec deux planches de bois, trois clous, et un rideau, on cause tuyauterie et boîte à outils, ça swingue franchement devant l'établi et la scie-sauteuse virevolte. En gros: l'envie de partir loin, très loin, rumine déjà dans les cervelles.

Hier, heureusement, y'avait le mariage de Charles et Camilla sur TV5, retransmission assurée par la télé suisse, avec Frédéric Mitterrand aux manettes (accompagné par un journaliste suisse répondant au charmant prénom de Darius). Bien meilleur que Léon Zitrone, Fred Mit' n'a pas arrêté de tailler des costards aux invités du mariage. Apparemment, il y avait beaucoup de têtes "inconnues" à ce mariage, les deux commentateurs ramaient donc très dur au bout d'un moment, n'ayant plus rien à dire. Bon, pendant les deux premières heures, ils ont rappelé l'histoire de la famille royale britannique, histoire d'avoir de quoi combler. C'était dans le style "moi, je suis dans le secret des puissants", chacun y allant de sa petite anecdote: "je me souviens, en 1976, quand j'ai dîné avec Camilla Parker-Bowles, je lui ai demandé si elle voulait du pain, et elle m'a répondu 'non merci, je préfère le pâté'... qu'est-ce qu'on a pu rire... la duchesse de Brandstetter a commencé à raconter des blagues de la Waffen SS en allemand, c'était à mou-rir-de-ri-re!!". Bref, au bout de deux heures, les deux mecs n'avaient plus rien à dire, et là, ce fut le drame. Une géniale discussion de mamies a alors débuté, Fred et Darius commentant tout ce que l'on pouvait voir à l'image. A peu de choses près, ça donnait ça: "oh, regardez Darius, cette femme, quelle élégance!", "oh le beau chapeau!", "ah, cet homme est sûrement un excentrique" (oui, pour Frédéric Mitterrand, un mec de 50 balais, barbu et en costume trois-pièces, c'est un excentrique...), "oh que cette femme est belle dans sa robe en mousseline rose!", le plan d'après, sur un monsieur franchement arrangé par la nature: "ohhh ohhh....ahhhh...ah" (un peu le "ohh ohhh...ahhh" de Lhermitte dans le Père Noël est une Ordure, quand il découvre le gilet-serpillère d'Anémone) (y'a d'la référence quand même). Le Darius, à un moment, il a même dit à F.Mitterrand: "bon allez  Frédéric, continuez les méchancetés, j'vous sens bien parti!". On se fendait grave la gueule à ce moment-là...

Plus drôles furent les invités du mariage. Certains arrivaient notamment par bus entier. ça faisait limite peur, on avait l'impression d'assister à un Débarquement de mocassins-serre-têtes. Certains, d'ailleurs, irrités par le trajet pénible en transport en commun, lâchaient des "Diantre!" et autres "Saperlipopette!!!!" qui blessaient forcément les chastes oreilles des téléspectateurs. Je me souviens, parmi tous ces invités, d'un couple très classe: lui, la soixantaine bedonnante, elle, la soixantaine liftée. Honnêtement, son maquillage, c'était tellement chargé, on avait l'impression qu'elle sortait de Bricorama. "Allez Mamie, à la truelle!".

Charles et Camilla, eux, sont arrivés dans leur belle voiture et, sans vouloir remettre en cause la grâce de Lady Di, Camilla maîtrise à mort le jeté de main circulaire, catégorie lavage de vitres. Après, c'est vrai que niveau élégance, on dirait plus Catherine Deneuve boudinée dans une robe de Régine que la nouvelle Princesse de Galles...

Bon, après je suis parti. Mais il paraît que la cérémonie s'est très bien passé, Charles et Camilla se sont repentis moult fois, les Choristes ont chanté avec leurs voix de jouvencelles effarouchées, donc globalement c'était bien.

Y'a juste eu quelques petits bémols. Quand on approchait de la fin de la cérémonie, tout s'est emballé: une rumeur à commencer à courir dans l'assistance, rumeur selon laquelle le Pape allait venir, en guest, faire une apparition et chanter "Happy Birthday, Mister President" pour les nouveaux mariés. Au bout du compte, il s'agissait juste de la Reine Mère, posée dans un coin, que quelqu'un venait de déterrer pour faire ricaner les vieilles rombières emperlouzées qui faisaient les comères au fond de la Chapelle Saint-Georges. Et puis un homme a tenté de rentrer dans l'Eglise sans invitation. Il se nommerait Jean-Pierre Raffarin (ou quelque chose comme ça), et personne ne sait foutrement de qui il s'agit. "Les gars des Chiffres et les Lettres sont dessus"...

Pour terminer sur une note plus gaie, j'ouvrirai cett chronique sur un débat qui n'a rien à voir: l'Abbé Pierre tombera-t-il dans le sapin avant la fin de l'année???

"Turn on the TV and die!"

Vendredi, à 22h56, toutes les chaînes de télévision se sont unies sous le front commun du vide.

En même temps, les chaînes ont une excuse, on est vendredi, c'est le week-end, faut décompresser. Mais là, c'est plus de la décompression, c'est du légumage post-lobotomie.

Entrons plutôt dans le vif du sujet: vendredi donc, à 22h56, on pouvait voir:

- sur La Chaîne Météo: là, rien d'original, la chaîne porte bien son nom: 18h de bulletins météo entrecoupés de pub cheap pour la fête de la rando ou la sauvegarde des oiseaux sauvages. Franchement, le Clin d'Oeil météo de sophie davant, ça a plus de gueule. En plus, là, je sais pas si c'est la nouvelle mode dans le milieu des présentateurs de programmes courts chiants, mais après sophie favier dans l'Euromillion sur TF1 ("le sissssssse", "le soisssante-sssssepttttt"), j'ai découvert son pendant masculin, un jeune homme qui a l'air constipé (du style: "ce job, c'est la chance de ma vie, j'y crois à mort"). Mention spéciale tout de même à la météo européenne, qui passionne et divise les foules.

- sur TMC: bon, sur TéléMonteCarlo, y'a eu deux jours de programmes entiers sur Rainier, donc eux-aussi ont besoin de décompresser. A 22h56, on pouvait donc suivre une fausse série B US, avec des acteurs noirs doublés en français comme michel leeb quand il imite un black: à la colonialiste, "oualéoualé bamboula"... Dans un sens, Michel Leeb, à part l'asiatique, le black et le bourdon, il a jamais vraiment été imitateur.

- LCI: l'émission s'intitule "Ici et ailleurs", le thème en est: "Jean-Paul II: l'empreinte d'un géant". Et après on dira qu'on en fait pas trop... J'apprécie beaucoup depuis sa mort les hagiographies que les média nous font bouffer. Honnêtement, si on les écoute, Papy, il a sorti l'Europe de l'Est de l'oppression soviétique avec ses petites mimines, il a sauvé dix mille mineurs colombiens, il a gagné le superbowl aussi en 87 et a été doublure cascade de Belmondo pendant 35 ans (jusqu'à ce qu'il achète deux yorkshires à pompoms roses). Rien sur les zones d'ombre, les silences pesants de l'Eglise tout entière sur les affaires de pédophilie, les silences sur certains dictateurs "visités", la position de Jipédeu sur l'avortement, l'utilisation du préservatif, l'ordination des femmes prêtres... bref...

- sur TV5: ouhla... un film chiant des années 70 avec une DS rouge au bout d'une route.

- sur TLM (l'une des deux chaînes locales lyonnaises): calquée sur le modèle des chaînes généralistes privées, TLM a pris aussi leurs défauts: consensuelle à mort, moralisatrice, faussement proche des téléspectateurs. C'est aussi la première chaîne locale en France par le nombre de téléspectateurs: ceci explique peut-être cela. Là, à 22h56, ça rouillait sec, c'était l'émission "La route, c'est du sérieux", sponsorisé par la Sécurité Routière, avec le journaliste qui donne des conseils en parlant comme s'il s'adressait à des gamins de maternelle: "la ceinture de sécurité, c'est important: sans elle...c'est très dangereux...et c'est pas bien".

- sur MCM: Dragonball Z: sympa de revoir ce dessin-animé japonais finalement extrêmement lent, contrairement à ce que je pensais quand je le regardais, vers 9-10 ans, chez ma mémé Simone, en buvant une menthe à l'eau remplie de morceaux flasques de chocos BN trempés dedans.

- sur L'équipe TV: comme à TLM, le perchman et les assistants devaient bien se faire iéch près de cette auberge apparemment proche de Roubaix, abominablement triste avec cette pluie qui mouille le pourtant sympathique présentateur qui interviewe un mec qui parle de pavés. Franchement, c'était le genre de reportages que t'aimes voir le dimanche en fin d'après-midi, après Vidéo Gag, juste au moment où t'as envie de te tirer une balle (imaginez, y'a dix ans, les gens se tapaient Stade 2, Maguy et Benny Hill dans la foulée).

- sur M6: Nip Tuck, la série US, massacrée par le doublage, comme Sex and the City, et là je m'outre. Pourquoi tous les doubleurs français s'évertuent-ils à toujours exercer leur métier en prenant des voix de Sitcoms AB??

- sur Arte: un documentaire très très sérieux sur les parasites...

- sur C +: krikriiirkirrrrrkrriiiikrrrririi. Désolé, j'ai pas de décodeur.

- sur France 3: la fin de Thalassa. Georges Pernoud, notre ami qui doit, à force, sentir très fort la morue, a l'air très heureux. Tant mieux pour lui...

- sur France 2: une série policière française. PJ, Avocats et Associés, La juge est une femme, Mon huissier est un travelo, c'était l'une des quatre.

- sur TF1: comme toujours, TF1 assume dignement son rôle de leader avec "Les 7 Pêchés Capitaux" de Ienien Courbet où, à 22h 56, un reportage narre l'histoire d'un "faux-producteur de Julia Roberts qui a trompé toute une ville". ça sentait le bouclage d'émission ratée, avec le journaliste qui ne peut finalement pas faire le reportage prévu et qui, par manque de temps, en bidonne un faux. Là, l'histoire, c'est qu'un mec a fait croire aux gens de Périgueux qu'il était un ami personnel de Julia Roberts et qu'il allait la faire venir pour un tournage...à Périgueux...Déjà, c'est super crédible... franchement, c'est comme annoncer Sabine Paturel au Madison Square Garden, on n'y croit pas un instant. Mais là, tous les gens ont cru à son histoire...Je n'ai pas eu le courage de vérifier pourquoi le mec avait fait ça, bien que l'équipe de Courbet ait pu retrouver ledit mytho. Investigation, quand tu nous tiens...

Bon  allez, j'vais louper mon petit télé-shopping américain si je m'attarde moi.

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Et dire que le mari de Caroline de Monaco est en train de mourir et que tout le monde s'en fout!

"Turn on the TV and die!"

Pris par un travail harrrrrrrrrrrassant, j'ai été confronté depuis quelques jours à un décès internetophile.

Heureusement, la télévision ne s'arrête jamais de débiter des conneries. Ainsi, je prépare une petite chronique que j'ose annoncer comme énoooorme, chronique à venir dans les toutes prochaines heures.

Genre, le mec, il fait son pti teasing pour lui tout seul (et les 3 personnes qui le lisent, quand même)...

Keep on waiting

MisterK

Il y a encore quelques années, tous les ans, le petit monde étriqué de la télévision française se retrouvait pour honorer ses pairs méritants. On appelait ça les 7 d'Or. Il me semble, pour tout dire, que je notais, étant petit, les résultats. L'enfance est une période cruelle, certes.

Aujourd'hui, la figure du téléspectateur a cédé la place à celle du producteur. Signe d'une télévision schizophrénique, le téléspectateur joue maintenant sur deux fronts: il est à la fois cible et acteur. Les programmes le mettent en scène, la publicité le consomme goûlument, chacun y trouve son petit profit. En gros, le téléspectateur, il est là pour béqueter la bouffe servie toute chaude par l'écran, il est plus là pour dire s'il est content et si ça lui plaît. On ne le force pas, c'est vrai, mais on le racole gentiment , à la Sarkozy: ça reste du racolage... passif.

Y'a dix ans, quand les 7 d'Or était organisé, tous les nombrils du Paf attendaient fébrilement et avec une angoisse folle que Valérie Pascale vienne remettre le 7 d'Or de la meilleure comédienne de fiction à Véronique Genest qui, déjà torchée, disait avec sa classe habituelle: "Putain, chui trop contente, oh la la". Après, y'avait Patrick Chène qui arrivait et qui tentait de récupérer l'affaire: "les femmes savent toujours trouver les bons mots, hi hi hi!!", faisant ainsi sourire les 123 spectateurs encore présents dans l'affaire, Hervé Bourges s'étant assoupi depuis peu.

A cette époque, on vénérait la télécommande. Au début des années 80, tout le monde voyait dans celle-ci une espèce d'instrument de pouvoir du téléspectateur. On pensait qu'en ayant la possibilité de passer d'une chaîne à l'autre sans bouger de son fauteuil, le téléspectateur allait obliger les chaînes à les écouter, à leur proposer une télévision de qualité, qui se fasse avec et non sans eux. Aujourd'hui, finalement, les chaînes nous ont bien trituré la cervelle, et la télécommande n'est plus qu'un vulgaire objet du quotidien à la forme phallique (comme quoi, toute phallique qu'elle est, la télécommande n'a pas vraiment prouvé son pouvoir) (bref), objet dont la seule et unique fonction est de nous permettre de voir, exaspérés et un peu las, si les autres chaînes déversent autant, plus ou beaucoup plus de merde que la chaîne que l'on est en train de mater. La télévision, elle-aussi, peut être cruelle.

Pour en revenir aux 7 d'Or: si la cérémonie n'existe plus, c'est aussi parce que matériellement, le nom même de l'émission n'a aucun sens. Déjà, durant les dernières années, ça voulait rien dire: il prenait aussi en compte le câble et le satellite. On ne comprenait plus vraiment pourquoi ça s'appelait "7 d'or", des mamies se sont plaintes, une révolte à éclater, des barricades de déambulateurs ont été montées dans plusieurs villes de France, toutes les attachées de presse du Paf ont, en signe de soutien à la révolte, déposé le cerveau (certes peu utilisé jusqu'ici), marlène a déposé les seins, bref ça avait fait grand bruit. La vieillesse, elle-aussi, est plutôt cruelle.

Sur ce point tout de même, les vieilles avaient raison: en toute logique, en incluant le câble et le satellite, ça aurait dû s'appeler les "145 d'Or". Je suis pointilleux, je ne transige pas avec ces choses-là.

Et puis aujourd'hui, ça n'aurait vraiment plus aucun intérêt les 7 d'Or (si tant est que  ça en avait un peu pour l'enfant que j'étais) (bon, je vous rassure tout de suite, je regardais AUSSI l'Eurovision) (en 1989, Mariska Breneva a fait 6 points pour la Pologne - très mauvais choix de brushing, c'est ce qui l'a perdu). Aujourd'hui, en 2005, un animateur Endemol remettrait un prix à un autre animateur Endemol produit par Endemol, la soirée étant elle-même produite par Endemol et présentée par Arthur. Arthur qui, rappelons-le juste pour tailler dans le vent, reste à la culture ce que l'Eglise était au temps de l'Inquisition: un fossoyeur*. Et puis, même sans cela, il faudrait quand même se farcir Michel Drucker, élu 'Meilleur animateur pour une émission de divertissement' pour la 67ème fois, et Jean-Pierre Pernault sacré 'Meilleur animateur de JT' qui ne manquerait de demander, avec la rigueur qui est la sienne où va l'argent du contribuable et pourquoi Madame Charbouillot, videuse de truites dans le Lot de son état, n'a pas encore reçu la prime promise par 'l'Europe', terminant par cette blague de Clémenceau: "Le matin, les fonctionnaires en retard croisent dans l'escalier ceux qui partent en avance"...

Cette anecdote m'ayant personnellement moi-même glacé d'effroi, j'en tire les conséquences et me retire définitivement de la vie politique française. La fin du lundi de Pâques est, elle-aussi, cruelle.

D'autant qu'on n'a pas vu la clavicule droite du Pape aujourd'hui, et que ça m'inquiète un peu. Avec la ptite bise qui soufflait, vous allez voir qu'il va nous faire une angine. ("Cest pour les enfants que c'est le plus difficile... Heureusement qu'il n'en a pas"). 

Puisque j'évoque l'actu chargée de JP, je terminerai donc par une bonne nouvelle. Ce matin, le Pape s'est exprimé. Il a confié: "Brrrrrgrouuubloppppprrrrrrrr brruuééiiiueeeggrrr rrrâ".

Laurent Romejko aurait précisé: "51 lettres, pas mieux".

"Turn on the TV and die!"

*J'aime beaucoup cette association d'idées: Arthur-Inquisition... A développer.

"Mesdames, mesdemoiselles, messieurs bonsoir. Voici les titres que nous allons développer dans ce journal du 27 mars 2012.

Tout d'abord, nous commencerons par l'histoire incroyable de cette dame âgée de 97 ans, retrouvée morte, baignant dans son pipi. Son aide-soignante l'avait semble-t-il oubliée. Un drame de la solitude de plus. Nous en profiterons pour observer le travail de Notre Première Dame, présidente de l'Association "Un sénateur, une couche".

Nous retrouverons ensuite Myriam De Grelotin à Jadis-Sous-Yvette. Elle nous parlera de cette magnifique "Foire au Gras", vieille de 876 ans, qui fait la fierté du village. Chaque année, plus de 10 000 personnes selon la police, 100 000 selon le Comité des Fêtes de Jadis-Sous-Yvette, se pressent pour goûter Saucisse à l'Huile de Foin, Moussaka à l'Auvergnate et autre succulente Omelette à la Crème et à Boudin Noir.

Nous reviendrons ensuite sur l'actualité politique, et c'est polémique qui enfle d'heure en d'heure: Roselyne Bachelot aurait été Ministre de l'Ecologie au début du second septennat Chirac, en 2002. Personne ne s'en souvient, Jacques Chirac a déclaré: "je ne connaîs pas cette femme". Nicolas Sarkozy, pour faire taire la polémique, a précisé: "Ecoutez, vous me posez une question, laissez moi vous répondre". Le point dans quelques minutes avec Chimène Badi, depuis l'Elysée.

Pour conclure sur une note plus positive, nous penserons quelques instants aux victimes du conflit turkméno-thaïlando-vénézuelien. Nous verrons qu'à l'étranger aussi, d'autres pays que le nôtre ont des problèmes.

Et puis je vous rappelle que vous pouvez toujours participer à notre grand jeu TF1-Universal-Motorola-L'Oréal-Bosch-Sansogyn. Vous pouvez voter au 32 56: si vous pensez que le Prince Rainier de Monaco va mourir avant le Pape, tapez 1; si vous pensez au contraire que le Pape peut mourir avant le Prince Rainier, tapez 2. 5000 euro et un immeuble de 6 étages à gagner."

Toute ressemblance avec un journal de 13 heures déjà existant est purement fortuite et ne saurait engager la responsabilité du Pape.

Dans le genre "Nos amis les people prennent de sacrés coups de vieux", je viens de voir Patrick Juvet chez Ardisson.

Au début, quand Ardisson l'annonce, on se dit "Chouette, on va pouvoir chanter 'I love america' et 'où sont les femmes?'". Bon, d'autres ne se disent pas ça, c'est sûr. Toujours est-il qu'au moment où on distinguait Juvet dans la pénombre, on avait encore le sourire. Et puis, bizarrement, plus il approchait, plus le sourire se transformait, d'abord en sourire figé, puis en moue perplexe, pour finir en vision d'horreur. Comme quand 25 ans après le CE2, on revoit son instit, qui à l'époque en avait 30. On avait gardé un bon souvenir, et puis finalement tu repars en te disant : "est-ce qu'il avait déjà l'air aussi vieux à l'époque???" L'état actuel est tellement désastreux que tu n'arrives plus à imaginer un autre visage  à cette personne. Genre: "Tu sais, Nadine, elle a plus 20 ans, elle s'est bien tassée mémère".

Bah là, Patrick Juvet, c'est pareil. je crois que la dernière fois que je l'avais vu à la télé, c'était en 1996 sur le plateau de "Qui est Qui?" (que devient Marie-Ange Nardi d'ailleurs?) où il avait joué pendant 2 heures l'hystérique avec Plastic Bertrand ("Ouais, super, c'est génial, ouais, j'suis super content d'être ici!!") (Plastic Bertrand, il aurait pu être Miss France, il s'extasie sur tout). Bon, c'est vrai, déjà en 1996, il avait le nombril au genou le Patrick.

Chez Ardisson, c'était toute autre chose. La silhouette bedonnante était toujours là, mais le pire est vraiment arrivé au moment du gros plan sur le visage blafard de Patrick Juvet.

Là, on a bien pu observer que sa chir esthétique était aussi dégueulasse que celle de Sheila et Régine réunies. Le Club des Vieilles Tirées. On dirait une association de promotion de la pétanque en Basse-Normandie. Non mais c'est vrai, c'est plus de la chirurgie à ce niveau-là, c'est du foutage de gueule. Le médecin était torché, il avait fait un pari, sinon c'est impossible. Alors si tu rajoutes à cela le maquillage à la pelleteuse,  t'obtiens tranquille une sorte de Guernica faciale. Le contour des yeux est tellement tiré que le pauvre peut pas cligner des paupières, c'est super handicapant, il doit toutes les deux minutes se mettre des gouttes pour que ses yeux ne se dessèchent pas, le matin, il se réveille avec un regard de mort, et je vous passe les injections de Botox à la Patsy Stone ("Botox? -No, Parallox"). Pas une vie j'vous dis. Les gros gros soucis.

Patrick a donc fait sa promo. Il sort un bouquin dans lequel il raconte sa vie. Bedos venait de faire la même chose pendant 30 minutes, ça devenait franchement redondant.

Quand il racontait diverses expériences vécues, on sentait une vie pas si facile, un "star-system" avilissant, l'impression d'une vie un peu ratée et pleine de déceptions.

Je me suis surpris à avoir pitié de cet homme qu'on pensait hystérico-discoïde sous C., et là, il se révèlait être un simple bonhomme de 60 berges un peu paumé, découragé, qui mendiait 2-3 minutes d'attention.

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Bon, en même temps, on va pas non plus brûler un cierge pour Patrick Juvet.

"To be famous is so nice..."

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"Turn on the TV and die!"

"Quand je suis arrivé à la soirée, Kittin n'avait pas encore commencé son set. Dehors, face aux mecs de la sécu, certains commencaient à s'impatienter. Patrick Le Lay, défoncé comme jamais, hurlait: "Je dois rentrer!!! De toute manière, dès demain, je rachète cette soirée!!!!! Capitaliste!!!!!!!!" Renaud Donnedieu de Vabres, imperturbable dans sa robe bleue,  papotait tranquillement avec Douchka. Elle lui disait que le problème majeur dans notre société de spectacle, c'était encore et toujours la vulgarisation du phénomène si singulier de la désertification. Don' de Vab' acquiesçait, il avait l'air intéressé, même si on sentait bien qu'il aurait bien aimé rejoindre Fuzzati du Klub des Loosers qui braillait à Julie Zenatti: "Pousse toi de là vieille salope!".

Je me faufilais difficilement à hauteur de Brad Pitt qui, d'après TLM, devait annoncer ce soir-là ces fiancailles avec Glenn de Medeiros. Son PR avait démenti, mais je le sentais tendu comme un string, si bien que j'ai su avant tout le monde que la rumeur allait s'avérer vraie. Dans l'entrée, une jeune fille un peu trop rousse, des cernes jusqu'au menton, parlait toute seule, en faisant de grands gestes avec son bras gauche, comme si elle essayait d'attraper un Gin-to invisible. Quelques secondes après, un mec à la mine tout aussi fatiguée s'avança vers elle, et lui claqua trois becs sur les joues. Ils commençaient à discuter de manière un peu trop énergique (elle, continuant ses grands gestes, lui, minaudant comme un pucelle) quand soudain j'eus un choc visuel en reconnaissant ces deux personnes: oui, Louis Sarkozy (que j'imaginais bien plus petit pour ses 5 ans) tentait d'accrocher Régine. En passant plus près, je n'eus plus aucun doute, constatant que son chirurgien plastique était toujours aussi sagouin.

Une fois dans la Grande Salle, je me sentais bizarrement beaucoup mieux, perdu dans la foule, mon verre de Viandox-RedBull à la main. Lorie venait de terminer son tour de chant à poil, elle appelait ça "sa tournée off": une fois sortie d'un concert avec 15000 gamines prépubères, elle avait besoin de se lâcher et de se retrouver dans un show pyrotechnico-érotique, où elle pouvait enfin dévoiler "la femme" qui sommeillait en elle.  Au premier rang, j'apercevais Garou, Laurent Fabius, et Bézu qui semblaient prendre un malin plaisir à téma les moindres contours de Lorie. Je tapais la bise à Bézu, serrait la main de Fab' et évitait Garou. Non pas que je ne l'aime pas, mais j'avais toujours en tête ses propos plutôt borderline sur la place de la femme québécoise dans la littérature flamande.

De la foule émanait une forte nervosité. Tout le monde attendait Kittin, qui tardait à venir. Plus tard, je sus que son retard était le fruit d'une dispute entre Lorie et elle. Apparemment, Kittin aurait scalpé la pauvre en criant: "Positive attitude, mon cul!!". John-Peter Raffarin serait alors arrivé pour calmer les esprits, et se serait pris une mandale de Caro (Kittin) en voulant protéger Lorie. Là-dessus, je ne confirme rien, ma source n'est pas des plus sûres.

Finalement, au bout de 35 minutes, Kittin est apparu sur la scène et s'est installée aux platines. Elle a balancé un bon vieux Poney Part 1 de Vitalic, histoire de mettre tout le monde d'accord. La soirée étant sold-out depuis trois mois, elle savait qu'elle avait la pression et qu'il fallait du lourd pour combler un public aussi difficile. Le Lay avait réussi à entrer, et il continuait de brailler: "Capitaliste! Capitaliste! Vendu!" à chaque personne qu'il croisait. Soit sa C. était vraiment de mauvais qualité, soit il était en plein nervous breakdown, personne ne put le dire avec exactitude.

Kittin assurait vraiment ce soir-là, rien ne semblait l'atteindre, pas même les hurlements de Peter et Sloane, qui se disputaient un hypothétique X. Charles Pasqua, qui les accompagnait, ne semblait pas plus en forme. Il avait beaucoup de mal à marcher. Je compris plus tard pourquoi, en remarquant les 12 casseroles qu'il traînait péniblement derrière lui.

A 5 heures, j'étais assez déchiré pour ne plus savoir qui j'étais vraiment. A partir de là, j'avais tout loisir pour galocher à qui mieux-mieux. Julie Piétri une fois, Carlos trois fois, Hervé Gaymard quatre fois. Je me souviens lui avoir souhaité bonne chance, ce à quoi il m'avait répondu: "C'est gentil de ta part, mais tu sais, la vie de SDF, il faut l'avoir connue pour la comprendre".

Quand je suis sorti des Subs, Kittin avait terminé depuis bien longtemps déjà. Les 5 mecs de la Sécu molestaient Le Lay, décidément insupportable, dans un coin sombre. Don' de Vab' comatait contre un mur avec Bernard Mabille, que je n'avais pas encore vu. Douchka tapait une roulé à Gaymard, pendant que Lorie rsautait pour la sixième fois de la soirée dans son string orange et bleu.

J'ai pris mon caisse, et suis rentré chez moi. J'ai bu un dernier verre en écoutant François K dans une reprise ultra-classieuse de "Le Lundi, c'est sodomie" des Charlots. Je me suis couché et j'ai pensé avant de m'endormir à ce que m'avait dit Tatayet durant la soirée: "Nous sommes tous des esclaves sans chaîne. Nous subissons la soumission sans nous en offusquer. Nous sommes les mauvais génies d'une génération perdue."

ça m'a foutu un mal de tête terrible. Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit."

Si TF1 était "en quête de sens" à la fin des années 90, M6 a quant à elle trouvé depuis quelques mois son filon: la narcissisation de l'individu.

ça tombe bien en plus, parce que c'était un peu l'objet de mon dernier post.

Hier soir, M6 proposait "Nouveau look: changer de look pour changer de vie". Autrement dit, ça ressemblait à un "C'est mon choix" qui aurait été présenté par les "Queers".

Pour M6, l'essentiel réside dans l'apparence et le superflu: ici, des Monsieur-Madame-Tout-Le-Monde en manque de confiance se voyaient proposer un "relooking" (merci Sainte Evelyne pour avoir imposé ce mot dans notre langage). Chacun y allait de son petit couplet de plaintes: "je me sens pas belle", je ne fais pas attention à moi", j'ai un look ringard" etc. Histoire de bien montrer qu'ils étaient les proies idéales et qu'un relooking était vraiment la dernière issue à leur problème.

Il y a un moment terrible dans l'émission, c'est quand la présentatrice (typée M6: cheveux courts,couleur auburn, moins de 30 ans, qui glousse et qui sourit quand les gens font une blagounette et qui prend un air affecté quand c'est triste) interroge dans la rue des passants, leur demandant ce qu'ils pensent du look de la personne à relooker. Là, c'est terrible, parce que la nature humaine oublie bien vite son semblant d'humanité pour tailler dans le lard: "elle est moche", "il est ringard", "elle est insignifiante", "elle se cache, on sent qu'elle est malheureuse".

Le plus drôle, si l'on peut dire, c'est que les juges en question ne semblent pas forcément habilités à prodiguer les bons conseils. Par exemple, le petit brun avec sa houpette blonde décolorée, il aurait pu fermer sa gueule, parce que niveau look, yavait aussi du taf de son côté.

Pour résoudre la perte de confiance en soi des relookés, il faut bien sûr des "experts". Et là, M6 ne fait pas dans la dentelle, avec des spécialistes sortis de derrière les fagots, souvent gays (d'où la référence aux Queers), ou hystériques, c'est selon. Les experts en question sont "conseiller en image", "coach en style", ou "coiffeur destructureur". Je ne vois d'ailleurs toujours pas où  est-ce que l'on apprend ces métiers. Coiffeur je vois bien, mais "coach en style", je bloque franchement.

Toujours est-il que ces honnêtes gens ont carte blanche pour donner une nouvelle "identité visuelle" (puisqu'ils ne sont finalement que des produits) à nos amis pseudo-ringards. Ainsi, l'un des conseillers en images a proposé à Nelly un "été nordique, car chromatique". Il aurait dit "Je vous propose une aphasie pré-luthérienne", on aurait compris la même chose... Une autre disait avec beaucoup de tact à une jeune fille plutôt forte: "tu vois, moi à ton âge, j'étais comme toi, et regarde où j'en suis aujourd'hui! Il faut que tu es confiance en toi, c'est comme ça que tu y arriveras". Pour le dire autrement, c'était: "Ok, t'es un boudin, mais y'a moyen de te rendre potable si tu te bouges un peu le cul".

Et puis comment ne pas évoquer le rayon de soleil de cette soirée. Malheureusement, j'ai oublié son nom, mais la jeune femme dont je vais parler maintenant valait son pesant de cahuètes. Appelons-là Francesca. Francesca est d'origine brésilienne, elle porte un caniche autour du cou, et parle en français comme José Garcia dans Jet Set. C'est à dire que dès qu'elle ouvre la bouche, c'est pour dire, si possible en hurlant: "J'adddddddddddooooorreeeeeee le poul-ovèreeeeeeeeeeeee, top tendance, j'adoreeeeeeeeeeeeeee". Ou: "Magnnnnnnnnnniiiiiiifffffiiiiiquueeeeeeeeeeeeeeeeeee le petit sacccccccccc en tweedddddd retournnééééééééééééééé". Autant dire que c'est le genre de personnes qu'on a pas vraiment envie d'avoir chez soi un jour d'enterrement. Au cours de la soirée, elle a bien dû dire 34 fois "J'adore", à la fin, t'as qu'une envie c'est de lui dire "ferme ta putain de grande gueule!!!".

Au final, Nelly, Nicolas et les autres étaient arrivés habillés Carrouf et Halle aux Chaussures, et ils sont repartis avec 5000 euros de fringues sur le dos. Pour les filles, le passage au ravalement de façade à la truelle étaient aussi préconisées. On imagine donc Madame rentrant chez elle, avec ses gosses qui ne reconnaissent plus la maman qu'ils ont cotôyé jusqu'ici et les voisines jalouses.

Chacun repart donc avec un nouveau look et 8 ans de psychanalyse.

Au moins, ils pourront toujours passer dans Affaires de Famille ou Confessions Intimes pour raconter leur nouveau malheur.

"Turn on the TV and die"

Don't forget the Nuits Sonores Festival.

Lyon, from May 4th to May 8th.

150 artists, 4 Days, 4 Nights. "Carte Blanche": Manchester.

/////Laurent Garnier

//////////Richie Hawtin

///Steve Bug

/////////////The Fall

///////////////Mouse On Mars

//////////TTC

/////Matthew Herbert

//////////////////////////////////////Bugge Wesseltoft

//François K

///// Alva Noto

///////////////Bonobo

//////A certain Ratio

/ Dj Craze

///////////////Tiefschwarz vs. Agoria

//////Vitalic

///////////////Der Plan

////James Chance and the Contorsions

////////////////////////////////Rother and Moebius

///The Hacker

///////////Laurent de Wilde

////Mathew Jonson

///////////////Ivan Smagghe

///////////James Holden

//Lost Sounds

////////////////////////////Magas

////Mike Pickering

////////////Dave Haslam

///////////////////Riton

/////Chris Clark

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Official website:www.nuits-sonores.com

"Dance like a machine"